Dépenser

Dépenser

Il y a des pensées si profondes, tellement enfouies, qu'elles sont insondables. Elles perdent toute chance de nous apporter quoi que ce soit de nouveau se trouvant elles-mêmes impénétrables.
Il y a des pensées qui sont courtes et peu profondes et ne sont qu'une sorte de surface des eaux d'un lac, du lac des pensées, qui contient toutes les pensées du monde. 
Les pensées en eau peu profondes sont dites superficielles ou superfétatoires, ou encore superflues ou super floues.
On pourrait les nommer "les pensées dépensées" car elles sont si peu tenaces qu'elles fuient subitement de notre esprit sans que nous n'y prenions garde.
Il y a aussi les pensées "fleurs". Celles-ci, on les laisse pousser dans les prés. Ceux sont les pensées les plus odorantes et les plus subtiles. Elles sont pleines de couleurs, elles sont vives et preignantes, très enrichissantes.
Nous devrions tous penser en fleurs.

"Un bouquet de pensées pour toi, ma chérie, ce matin".
Michel Ange